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Dunkerque : un chef d'oeuvre psychologique

C’est peut-être une rubrique qui reviendra dans ces pages. En tout cas, aujourd’hui, j’ai envie ici de vous parler cinéma, plus précisément d’un film : le fameux « Dunkerque » de Christopher Nolan.
Par souci d’objectivité, j’ai évité de lire les critiques déjà sorties, même si je reviendrai sur quelques titres que j’ai pu lire dans la presse, ce week-end. D’autre part, j’éviterai au maximum de spoiler l’intrigue.

 

Affiche du filme Dunkerque

L'affiche

 


Comme beaucoup de gens de la région, je m’attendais à ce que ce film évoque la cité de Jean Bart, mais si son nom est présent tout au long du film et si les premières scènes se déroulent au milieu des villas balnéaires de Malo, c’est bien de la bataille de Dunkerque dont il s’agit ici, plus précisément de la manière dont différents protagonistes ont vécu cette bataille.

Pour le coup, le réalisateur réussit le tour de force de nous plonger dans le « quotidien » de quelques-uns de ceux qui ont connu cette semaine d’exception. Au rythme des marées, en suivant les péripéties des différents personnages, on vient à s’extasier devant leur persévérance. Soldats, officiers, quidams, le spectateur est amené dans le tourbillon de décisions qui,  hors temps de guerre, pourraient être contestables mais qui dans le film, malgré leurs apparentes idioties, semblent d’une logique imparable. Je suis sorti de la salle convaincu que chacun des personnages, du lâche au commandant en passant par le fou, est un héros.

Chritopher Nolan nous plonge dans un tourbillon où l’on ne sait plus si ce film évoque une heure, une journée, une semaine ou le temps d’une marée, combien dure-t-elle d’ailleurs ? Il y magnifie les hommes qui font la guerre sans pour autant la magnifier. Il ne s’agit pas ici d’un brulot antimilitariste comme, sur le même sujet,  un week-end à Zuydcoote , mais ce film amène sérieusement à réfléchir sur le sens de la Patrie, de l’engagement, du devoir, de la camaraderie et… de l’abnégation.

D’autre part, j’ai cru voir débuter une polémique sur l’occultation du rôle des français au cours de cette bataille, c’est vrai qu’ils sont peu présents à l’écran, bien qu'ils soient évoqués, tout comme leurs missions. Je trouve que cette polémique n’a pas lieu d’être dans la mesure où Nolan filme presqu’à la première personne et que pour ce faire, il a du faire des choix. De plus, ce film n’est pas un film historique, mais un film psychologique : à part son existence et son concept, vous n’apprendrez rien sur l’évacuation de Dunkerque ; mais au risque de me répéter, en sortant de la salle vous vous interrogerez sur ce que vous, vous auriez été amené à faire si vous aviez été sur cette plage en mai-juin 40 ; et pour le coup, pour des Français, Britanniques ou même des Allemands, ce film est une réussite

Il est toujours difficile d’évoquer un chef d’œuvre sans en révéler l’intrigue, mais j’espère que ces quelques mots vous donneront envie d’aller voir ce film.

Enfin, si vous voulez en savoir plus sur la seconde guerre mondiale, sachez que la région des Hauts-de-France où  Dunkerque se situe, compte de nombreux musées sur ce thème. Coupole d’Helfaut, Blockhaus d’Eperlecques, structures du mur de l’Atlantique, ou musée de l’opération Dynamo à Dunkerque n’en sont que quelques exemples.

 

 

Nicolas